Attendreun mois et demi pour une nouvelle coloration. Le respect de lâintervalle de temps entre deux colorations est important afin de ne pas fragiliser les cheveux. En effet, une coloration trop frĂ©quente et peu espacĂ©e va rendre les cheveux plus sensibles et mĂȘme les abĂźmer lorsquâils ne sont pas traitĂ©s avec des produits adĂ©quats.PubliĂ© le 13 janv. 1998 Ă 101Mis Ă jour le 6 aoĂ»t 2019 Ă 000Octobre 1997. Dans le plus grand secret comme Ă son habitude, Michelin met en route Ă Reno, dans le Nevada, un site de production de pneus tourisme dotĂ© de machines C3M, un procĂ©dĂ© ultra-rĂ©volutionnaire, sans Ă©quivalent dans le monde. Cent trente salariĂ©s seulement, des techniciens triĂ©s sur le volet, doivent assurer une production annuelle de 1 million de pneus. Un record de productivitĂ©. C'est le septiĂšme du genre pour le numĂ©ro un mondial du pneu. Quelques semaines plus tĂŽt, Ă Paris, pressĂ© de questions, Eric Bourdais de ChardonniĂšre, le directeur financier du groupe, qui commentait les rĂ©sultats semestriels, a admis l'existence de six unitĂ©s de ce type de par le monde. Six et pas sept, on ne se refait pas l'usine de Reno Ă©tait certes en ordre de marche, mais elle ne fonctionnait pas encore. Pourquoi, dĂšs lors, la signaler Ă l'attention des mĂ©dias et donc des concurrents ? On est lĂ dans le secret industriel, c'est vital. La guerre Ă©conomique n'est pas une fiction, c'est la rĂ©alitĂ© », assĂšne le directeur financier dans la foulĂ©e. Le C3M est effectivement l'un des secrets industriels les mieux gardĂ©s au monde, par l'un des groupes les plus secrets du monde. Pourtant, Ă intervalles rĂ©guliers, Michelin l'Ă©voque et le brandit comme une menace au-dessus de la tĂȘte de ses concurrents. Chaque bribe d'information lĂąchĂ©e au sujet du nouveau procĂ©dĂ© fait instantanĂ©ment le tour du monde, relayĂ©e par Internet, des journalistes curieux, des analystes perplexes, des syndicats troublĂ©s ou des concurrents anxieux. Du plus puissant d'entre eux comme le japonais Bridgestone au plus modeste des producteurs de pneus d'entrĂ©e de gamme, ils sont tous sur les dents. Avec ce fichu secret, comment savoir, en effet, si Michelin bluffe oĂč s'il s'apprĂȘte une nouvelle fois Ă accĂ©lĂ©rer en les laissant sur le bord de la route ? Un prĂ©cĂ©dent avec le pneu radial Comme Coca-Cola garde la recette de son breuvage mythique au fond d'un coffre-fort Ă Atlanta, Michelin garde son arme secrĂšte dans le cerveau de quelques ingĂ©nieurs Ă Clermont-Ferrand. Pour des raisons de confidentialitĂ©, Ă peine une dizaine de brevets majeurs ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s concernant cette technologie. Le systĂšme est aussi rĂ©volutionnaire », assure François Michelin, que le cĂ©lĂšbre float glass inventĂ© par le verrier anglais Pilkington, en 1959, pour produire du verre plat sans passer par le polissage ». Dans la capitale auvergnate, devenue capitale mondiale du pneumatique, oĂč les travaux sur ce procĂ©dĂ© ont commencĂ© il y a plus de quinze ans, seule une poignĂ©e d'ingĂ©nieurs connaĂźt l'intĂ©gralitĂ© du nouveau systĂšme. Les informations ont Ă©tĂ© fragmentĂ©es et compartimentĂ©es. Pour Ă©viter les recoupements et les rapprochements. Mais ils sont nombreux Ă travailler sur son dĂ©veloppement. D'autres implantations de sites C3M vont suivre dans le monde entier. OĂč ? Quand ? Combien de salariĂ©s seront-ils concernĂ©s, dans tous les sens du terme, par cette accĂ©lĂ©ration ? A ces questions, Michelin oppose encore et toujours le secret-dĂ©fense. Rien de neuf en fait pour ces moines-guerriers de la Manufacture qui refusent l'entrĂ©e de leurs ateliers Ă tout le monde, y compris jadis au gĂ©nĂ©ral de Gaulle, ou encore aux... pompiers venus lutter contre un incendie qui menaçait de rĂ©duire une usine en cendres. Dans ce groupe qui a Ă©levĂ© le goĂ»t du secret au rang de culture depuis des dĂ©cennies, le mystĂšre qui entoure le C3M est liĂ© Ă un credo Cinq minutes suffisent Ă comprendre un procĂ©dĂ©, donc Ă le copier et mettre au chĂŽmage nos employĂ©s. Alors qu'il faut dix ans Ă nos ingĂ©nieurs pour sortir un nouveau pneu ou dĂ©velopper une nouvelle machine », a un jour expliquĂ© le patriarche François Michelin. Le groupe a dĂ©jĂ fait le coup au dĂ©but des annĂ©es 50, avec le pneu radial. Nous avions l'arme atomique raconte un ancien ingĂ©nieur, alors que nos concurrents en Ă©taient encore Ă l'Ăąge de pierre. Les prĂ©cautions prises pour Ă©viter les fuites ne devaient pas ĂȘtre trĂšs diffĂ©rentes Ă Los Alamos, lorsque les AmĂ©ricains prĂ©paraient la bombe A » 1. Des dĂ©cennies plus tard les analystes anglo-saxons Ă©voquent la bombe Ă neutrons » de Michelin en parlant du C3M, tandis que le groupe, lui, cache jusqu'au nombre de pneus dĂ©jĂ fabriquĂ©s grĂące Ă ce procĂ©dĂ©. Pour cerner ce secret qui empĂȘche bien des ingĂ©nieurs de dormir Ă travers le monde, il faut ĂȘtre patient. Le C3M est un procĂ©dĂ© qui automatise intĂ©gralement la production et permet de fabriquer directement Ă partir des matiĂšres premiĂšres _ et en continu _ des pneus prĂȘts Ă ĂȘtre livrĂ©s aux clients. La machine est alimentĂ©e en fils textiles et mĂ©talliques et en mĂ©langes caoutchouc, silice, etc. d'un cĂŽtĂ© et crache des pneus Ă la sortie. Pour comprendre son intĂ©rĂȘt, il faut savoir que, jusqu'Ă prĂ©sent, le pneu passait sur une chaĂźne qui stoppait devant chaque poste de travail oĂč un ouvrier ajoutait un produit semi-fini entrant dans l'Ă©laboration du pneu. Avec le C3M, plus de produits semi-finis, plus de stocks intermĂ©diaires, plus d'arrĂȘts et quasiment plus de maintenance, ni de hiĂ©rarchie. Gain de temps ? 85 %. Gain d'espace ? 90 %. La machine est si compacte qu'elle tient dans un container. Elle tient mĂȘme dans ma salle Ă manger », a lancĂ© un jour un François Michelin en verve. Un saut technologique Les Japonais ont pris des notes, comme toujours. Quand Michelin a implantĂ© ses premiĂšres machines sur le site de Saint-Priest, prĂšs de Lyon, les responsables de la sĂ©curitĂ© ont trĂšs vite remarquĂ© le manĂšge de quelques touristes asiatiques tellement fascinĂ©s par la logistique rĂ©gionale qu'ils comptaient les camions et les ouvriers qui entraient et sortaient du site. Alors, nous avons organisĂ© des rotations alĂ©atoires et dans tous les sens avec des camions vides ou pleins et des changements d'Ă©quipes bidons pour les lancer sur de fausses pistes. Au bout d'un moment ils ont abandonnĂ©, Ă©coeurĂ©s », jubile un cadre. Mais cela n'a pas empĂȘchĂ© les concurrents de traquer les pneus issus de ces chaĂźnes pour les dĂ©couper et les analyser. On les reconnaĂźt notamment au fait qu'ils sont les seuls de la marque Ă disposer d'un Ă©tiquetage code-barre Ă l'intĂ©rieur du pneu, signale Jean-Pierre Gosselin, un journaliste spĂ©cialisĂ©, grand chasseur de C3M devant l'Ă©ternel, qui a signĂ© les premiers articles techniques consacrĂ© au sujet et identifiĂ© trois gĂ©nĂ©rations successives de pneus produits par ces machines. Pour lui, le C3M est aussi rĂ©volutionnaire que le pneu radial en son temps, et Michelin a pris plusieurs longueurs d'avance sur ses concurrents. Ces derniers en sont, eux aussi, convaincus. Et ils s'efforcent de faire parler ces pneus en les passant Ă la loupe, aux rayons X, au scanner. C'est comme cela qu'on s'est rendu compte que les ingĂ©nieurs du groupe avaient fait table rase du passĂ© pour rĂ©inventer un process totalement diffĂ©rent du systĂšme traditionnel que nous connaissons tous », assure un dirigeant de Bridgestone France manifestement impressionnĂ©. Au lieu d'amener des nappes de caoutchouc successives, la machine tricote des fils enrobĂ©s. » SimplicitĂ© et flexibilitĂ© Le saut technologique est tel qu'il permet de produire des pneus Ă un coĂ»t beaucoup plus bas et de maniĂšre beaucoup plus flexible que ceux connus actuellement. Le gain de productivitĂ© est de 40 % par rapport Ă l'usine traditionnelle la plus performante du groupe, ont calculĂ© les experts du cabinet Secafi-Alpha qui ont planchĂ© sur le sujet pour le compte du comitĂ© d'entreprise. Ils assurent que les ingĂ©nieurs Michelin ont optimisĂ© et standardisĂ© la conception d'un site C3M pour 250 millions de francs d'investissement, chacun comprend ainsi 32 modules une machine complĂšte et emploie 130 salariĂ©s en 3 x 8. L'approche est au final tellement renversante qu'elle conduit un dirigeant du groupe Ă se livrer. Accrochez-vous On pourrait, en poussant l'image, envisager un camion livrant le mĂ©lange Michelin dans la cour d'une ferme en hiver, le couple de paysans-ouvriers mettant alors la machine C3M en marche pour produire une sĂ©rie de pneus Ă la demande. » L'image est poussĂ©e, en effet, mais tout est dit la simplicitĂ© de mise en oeuvre, le nombre rĂ©duit d'intervenants et la flexibilitĂ©. EtonnĂ© de sa propre audace, ce dirigeant se reprend aussitĂŽt pour prĂ©ciser qu'il s'agit d'une vue trĂšs personnelle ». Mais les sites qui fonctionnent dĂ©jĂ ont fabriquĂ© probablement plus de 3 millions de pneus cette annĂ©e, soit entre 1 % et 2 % du volume total de la production de Michelin. D'ici Ă vingt ans, on pourrait imaginer de ne plus avoir de grandes usines, rien que des petites unitĂ©s, hyperflexibles et hyperrĂ©actives, situĂ©es Ă proximitĂ© de nos clients », estime un cadre qui souhaite conserver l'anonymat. Pourquoi attendre si longtemps alors que le leader mondial livre une bagarre au couteau sur tous les continents contre des concurrents dĂ©chaĂźnĂ©s ? Et qu'une amĂ©lioration dĂ©cisive de sa productivitĂ© lui permettrait d'amĂ©liorer sa rentabilitĂ©, ce qui ne serait pas de trop, alors qu'il supporte encore un endettement important ? Michelin rĂ©pond en soulignant qu'il serait absurde d'envoyer Ă la casse son rĂ©seau d'usines actuelles, efficace et performant. D'autant plus performant d'ailleurs qu'une restructuration rĂ©cente s'est traduite, ces derniĂšres annĂ©es, par la spĂ©cialisation de chaque usine par type de pneus, ce qui a entraĂźnĂ© des gains de productivitĂ© importants. Le groupe assure Ă©galement que le C3M est un systĂšme complĂ©mentaire Ă sa production de grande sĂ©rie et parfaitement adaptĂ© Ă la fabrication de petites quantitĂ©s ainsi qu'aux exigences de flexibilitĂ© de ses clients. Vrai. Mais je pense Ă©galement que Michelin ne peux pas dĂ©ployer trop vite le C3M pour au moins deux autres raisons l'importance des investissements nĂ©cessaires et le risque social », estime Georges Dieng, analyste chez Cholet-Dupont. DerriĂšre les façades dĂ©crĂ©pies de la place des Carmes, en cours de rĂ©novation, bat le coeur du groupe. Au dĂ©but des annĂ©es 80 les Michelin Ă©taient dans la capitale auvergnate, 9 plans sociaux plus tard, ils ne sont plus que Le problĂšme, c'est que Michelin ne modernise pas les sites anciens. Alors, comme la production ne croĂźt pas beaucoup en France, le dĂ©veloppement du C3M se fera au dĂ©triment des usines les plus anciennes, ici comme Ă Bourges et Tours », estime Jean Barrat, secrĂ©taire de la section CFDT Ă Clermont-Ferrand. Les organisations syndicales semblent plus inquiĂštes que les salariĂ©s. Vous savez, il y a trĂšs peu d'information sur le sujet. Les sites C3M ne sont pas situĂ©s dans l'enceinte d'usines existantes, ce sont des sociĂ©tĂ©s dotĂ©es d'un statut particulier, les organisations syndicales n'y sont pas reprĂ©sentĂ©es. Les salariĂ©s recrutĂ©s s'engagent Ă ne rien rĂ©vĂ©ler et sont effectivement muets comme des tombes. Tout cela paraĂźt Ă la fois trĂšs loin et trĂšs flou, vu par les ouvriers qui travaillent dans les usines traditionnelles du groupe. » Il y a quelques mois, Michelin a bien projetĂ© un petit film d'information Ă ses troupes. Mais les salariĂ©s n'ont vu qu'un container sur un semi-remorque et des images de machines bĂąchĂ©es sur un site de production. Chappes un site en Ă©bullition Cette discrĂ©tion si Michelin », qui Ă©paterait le plus exigeant des inspecteurs de la DST chargĂ© de faire de la prĂ©vention anti-espionnage dans les entreprises, n'empĂȘche Ă©videmment pas le groupe de s'agiter. A Chappes, Ă une trentaine de kilomĂštres de Clermont-Ferrand, le site oĂč s'effectue la mise au point du C3M est en Ă©bullition. Les ingĂ©nieurs travaillent d'arrache-pied pour mettre au point une version pneus poids lourds de cette machine si performante. Le site va voir sa superficie doubler dans les mois qui viennent. La sociĂ©tĂ© Imeca qui appartient Ă Michelin et fabrique pour son compte les fameux modules le français est le seul pneumaticien au monde Ă concevoir et produire la plupart de ses machines s'apprĂȘte Ă livrer, elle, une nouvelle unitĂ©. Officiellement, bien sĂ»r, le groupe n'a aucune information Ă donner. Mais, de sources concordantes, il s'agirait une nouvelle fois d'une implantation hors de France. AprĂšs la SuĂšde, en aoĂ»t, et les Etats-Unis en octobre, Michelin serait en train de prĂ©parer la construction d'une usine C3M au BrĂ©sil, oĂč Renault et PSA Peugeot CitroĂ«n ont dĂ©cidĂ© tous deux de produire des automobiles pour mieux attaquer l'un des marchĂ©s les plus prometteurs de la planĂšte. Michelin dispose dĂ©jĂ d'une implantation importante dans ce pays, mais le C3M est un outil idĂ©al pour disposer rapidement _ avec un investissement modeste _ de capacitĂ©s supplĂ©mentaires et surtout d'une flexibilitĂ© inconnue jusque-lĂ . Ce procĂ©dĂ© permet Ă Michelin de s'attaquer Ă des niches dont il Ă©tait Ă©cartĂ© auparavant et de rĂ©pondre beaucoup plus rapidement Ă la demande », estime Stephen Reiten, un analyste de Merril Lynch, dans une Ă©tude consacrĂ©e au groupe. De tout temps, les fabricants de pneus ont Ă©tĂ© confrontĂ©s aux problĂšmes d'une demande trĂšs diversifiĂ©e et changeante alors que leurs usines ne sont vraiment efficaces et rentables que dans la production de grandes sĂ©ries. Du coup, ils cherchent depuis des annĂ©es Ă mettre au point des procĂ©dĂ©s permettant une flexibilitĂ© accrue. L'annonce du C3M, mĂȘme entourĂ©e de mystĂšres, a fait sursauter les concurrents du groupe français qui ont doublĂ© les cadences des ingĂ©nieurs dans tous leurs centres de R&D. RĂ©sultat ? L'allemand Continental a dĂ©voilĂ© ses batteries en mars dernier. Et prĂ©sentĂ© un nouveau concept de production permettant de produire des pneus avec une flexibilitĂ© inĂ©galĂ©e jusque-là » dans des mini-usines baptisĂ©es MMP. Ăa ne vous rappelle rien ? Il annonce des stocks rĂ©duits et des Ă©conomies de 50 Ă 70 millions de marks par an. L'amĂ©ricain Goodyear devrait prĂ©senter lui un systĂšme flexible » en mai prochain. Bridgestone a mis au point une gigantesque machine automatique. La question que l'on peut se poser est la suivante est-ce que Michelin ne s'est pas tirĂ© une balle dans le pied, en annonçant trĂšs tĂŽt _ y compris Ă ses concurrents _ qu'il avait mis au point un nouveau systĂšme trĂšs efficace, sans le mettre massivement en application dans la foulĂ©e ? », interroge un analyste. Il se souvient qu'Ă l'Ă©poque le groupe, qui enregistrait des pertes colossales, avait besoin de rassurer investisseurs et actionnaires. chercheurs Il en faut cependant plus pour Ă©corner la superbe de Michelin. Nos concurrents n'en sont qu'Ă la planche Ă dessin alors que nos usines tournent dans plusieurs pays », rĂ©torque un peu vite un porte-parole. Continental et son MMP ? Astucieux, mais technologiquement moins avancĂ© », laisse tomber un ingĂ©nieur maison. Le coeur de la maison, c'est l'innovation », a martelĂ© une nouvelle fois Francois Michelin lors de la derniĂšre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du groupe. chercheurs travaillent Ă conserver au groupe son leadership dans le process de production, comme dans les produits avec, par exemple, le pneu Ă accrochage vertical PAV, qui permet notamment de se passer de la roue de secours puisque l'on peut continuer Ă rouler 200 kilomĂštres avec un PAV crevĂ©. Le C3M _ et ses coĂ»ts imbattables _ sera-t-il utilisĂ© par Michelin pour faire de la rĂ©sistance face aux assauts des fabricants de pneus d'entrĂ©e de gamme qui proposent des produits Ă des prix dĂ©fiants toute concurrence dans les rĂ©seaux de la grande distribution ? L'idĂ©e de faire des pneus Ă©conomiques avait Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e, il y a quelque temps. Mais depuis les rachats de Stomil en Pologne et de Taurus en Hongrie, cela n'est plus nĂ©cessaire. En fait, l'entreprise adapte rapidement sa stratĂ©gie l'arme semble aujourd'hui focalisĂ©e sur des niches », indique Georges Dieng, de chez Cholet-Dupont. En fait, si vous disposez d'un excellent systĂšme automatisĂ©, capable de sortir des petites sĂ©ries, vous avez intĂ©rĂȘt Ă faire un pneu haut de gamme car le retour sur investissement est supĂ©rieur », commente un expert. L'usine C3M implantĂ©e en SuĂšde produit actuellement... des pneus neige. A terme, Michelin pourrait fabriquer jusqu'Ă 30 % de ses pneus sur ces nouvelles machines selon certains analystes briefĂ©s » par le pneumaticien. Encore un coup de bluff Ă destination des investisseurs ? Des concurrents ? Des syndicalistes ? La rĂ©ponse est un secret bien gardĂ© par François Michelin et son fils Edouard qui doit lui succĂ©der d'ici Ă quelques annĂ©es. A quelle date ? Secret-dĂ©fense, Ă©videmment.
Lorsqueles matelas sont transportĂ©s, ils sont souvent roulĂ©s pour gagner de la place. La mousse est comprimĂ©e et compressĂ©e. Cela signifie quâaprĂšs le dĂ©ballage, le matelas doit dâabord âse releverâ de cet Ă©tat et retrouver sa taille normale. Pour remettre un matelas Ă rouler dans son Ă©tat dâorigine, il faut compter entre 48
Par pierre peninPubliĂ© le 16/11/2011 Ă 0h00 Le chenil Xakurrak s'estime victime d'une arnaque. Un entrepreneur lui a facturĂ© plus de 7 000 euros la pose d'un enrobĂ© ». Une plainte doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e. JoĂ«lle Turcat n'en est pas vraiment fiĂšre J'ai Ă©tĂ© naĂŻve. On s'est fait avoir », dĂ©plore la prĂ©sidente de l'association Animaux assistance Europe, qui gĂšre le refuge animalier Xakurrak. D'ordinaire, l'arnaquĂ© est d'un naturel discret, mais ils peuvent recommencer dans la rĂ©gion et je me dis que je dois prĂ©venir ». VoilĂ une semaine, une entreprise a dĂ©marchĂ© le chenil et tentĂ© de lui faire payer plus de 7 000 euros un service que la structure ne peut payer. On a vu arriver un Anglais, il ne parlait pas français. » L'homme assure travailler sur le chantier actuel de l'autoroute. Il vient de terminer sa mission, il lui reste du bitume dans son camion. Il m'explique que c'est courant, qu'ils le proposent Ă des particuliers Ă des prix sacrifiĂ©s, plutĂŽt que de le jeter. » Une chose est certaine, du cĂŽtĂ© des Autoroutes du sud de la France, le service communication certifie qu' aucun chantier d'enrobage n'a lieu en ce moment». Du simple gravier10 euros le mĂštre carrĂ© au lieu de 35, toujours selon le vendeur 1. Une affaire ! Nous avons justement des allĂ©es Ă bitumer. Depuis des annĂ©es, nous avons les pieds dans la boue l'hiver, mais on n'avait pas les moyens. Je me suis dit que c'Ă©tait l'occasion. » Au moment oĂč l'offre intervient, JoĂ«lle Turcat doit partir elle donne des cours Ă la patinoire d'Anglet. Je lui demande plusieurs fois les prix avant de partir. Il me dit que son mĂ©treur doit arriver dans un quart d'heure. Je lui avais dit que j'Ă©tais pressĂ©e. »En plus des deux allĂ©es, l'entrepreneur pousse Ă la consommation et obtient de recouvrir l'entrĂ©e du refuge. Finalement, il prĂ©sente une facture de 7 176 euros pour 600 mĂštres carrĂ©s d'enrobĂ©. Regardez ce travail », invite JoĂ«lle Turcat. En fait de bitume, du simple gravier, sans liant, Ă©talĂ© Ă la va-vite. J'ai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© qu'ils opĂšrent si rapidement. Ils n'ont pas attendu. En rentrant, le soir, tout ça m'a tracassĂ©e. »Quand elle dĂ©couvre la facture, la prĂ©sidente manque de tomber Ă la renverse. Dans l'intervalle, la secrĂ©taire du chenil a elle aussi eu la puce Ă l'oreille deux mots sur un moteur de recherche, arnaque » et bitume », dĂ©roulent quantitĂ© d'escroqueries sur l'Ă©cran de son ordinateur. J'ai lu et j'ai constatĂ© que c'est exactement ce qui nous est arrivĂ© lire par ailleurs. » JoĂ«lle Turcat n'a plus de doute le jeudi, surlendemain des travaux », elle se prĂ©sente Ă l'ouverture de sa banque pour faire opposition au financiĂšre prĂ©caireDans la foulĂ©e, elle signe une main courante au commissariat de police de Bayonne. Elle n'en restera pas lĂ Je vais dĂ©poser plainte au tribunal. » Pour elle, il s'agit d'une escroquerie. On pensait mettre 1 000 euros. Jamais 7 000. Nous n'avons pas cet argent. » Le foyer animalier vit une situation financiĂšre prĂ©caire, avec un dĂ©ficit de 20 000 euros au terme du dernier exercice SO» du 18 octobre.Sur la facture du prestataire anglais, une rĂ©fĂ©rence Siret de sa sociĂ©tĂ© basĂ©e Ă Poitiers et un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone portable. ContactĂ© par Sud Ouest », ce dernier affirme qu' elle a signĂ© un bon de commande », que tout est clair. Il n'y avait pas de mĂ©trage ni de prix sur ce bon », rĂ©torque JoĂ«lle Turcat. Et le prix de dĂ©part que nous avions Ă©voquĂ© a Ă©tĂ© multipliĂ© par deux. Je n'ai jamais donnĂ© mon accord pour 7 000 euros. ».L'entrepreneur estime par ailleurs que son travail est terminĂ© » et rĂ©alisĂ© dans les rĂšgles de l'art. Il jure la main sur le cĆur Je vais revenir sur Bayonne. J'irai la voir pour parler avec Mme Turcat. Je suis dĂ©solĂ© si c'est trop cher. Nous trouverons une solution. » L'intĂ©ressĂ©e hausse les Ă©paules. Elle n'en croit pas un mot. 1 Les prix du mĂštre carrĂ© pour un enrobĂ© de bonne qualitĂ© oscillent autour de 20 euros.
IxgJ.